Image de présentation d'Islande
Carnet de voyage en Islande

Récit du jour 2 de l'expédition Islande ski de rando et pulka

De Reykjavik au Landmannalaugar

Tout-terrain islandais Après le petit-déjeuner, nous déposons un sac à la consigne de l'hôtel dans lequel nous laissons toutes les affaires inutiles pendant le voyage.
Pendant ce temps, un minibus surélevé et équipé de pneus surdimensionnés et d'une remorque s'est garé devant l'hôtel. Nous y chargeons nos sacs et le matériels puis embarquons pour environs 4 heures de route en direction de la région de Landmannalaugar.

Au début nous empruntons une bonne route, bien roulante qui nous fait traverser des paysages plutôt désolés à la végétation jaunie par des mois passés sous la neige, désormais fondue. Ca et là, des formations rocheuses volcaniques plus ou moins hautes apparaissent ce qui nous rappelle que l'Islande se situe sur la dorsale Atlantique, à l'endroit où les plaques tectoniques européennes et américaines se rencontrent.
Quelques kilomètres après une pause dans un snack, nous quittons la route principale et prenons des chemins plus pentus. Très vite, la neige recouvre la chaussée et le chauffeur doit s'arrêter pour dégonfler les pneus. En effet, comme pour la conduite sur le sable, la dépressurisation augmente de fait la surface de contact des pneus assurant ainsi une meilleure adhérence et stabilité. Nous pénétrons enfin dans le Landmannalaugar puis à proximité du lac Blahylur que l'on ne voit pas car recouvert de neige et de glace, le minibus s'arrête et nous pouvons commencer à débarquer le matériel.

Nous sommes alors en plein vent, la température ressentie est vraiment froide aussi le pique-nique improvisé à l'abri de la remorque est vite expédié.
Chacun prépare alors sa pulka, ce traîneau individuel dans lequel nous stockons nos affaires personnelles et la nourriture pour les 6 jours.

Début de l'expédition

Quand tout le monde est prêt c'est le top départ. Pour la plupart des participants, c'est la première fois que nous skions en tirant une pulka, nous sommes donc à la recherche des premières sensations. Le terrain s'y prêt bien puisqu'il s'agit d'une légère montée. Quand vient la première descente, viennent les premières rigolades ! La pulka va plus vite et a tendance à passer devant les skieurs provoquant de nombreuses chutes. Plusieurs techniques sont possibles : tenir les deux cordes dans une main pour maintenir la pulka sur le côté, détacher la pulka et la laisser filer (uniquement pour les petites descentes avec plat à l'arrivée) ou s'asseoir sur la pulka et la diriger avec ses pieds dans la neige. Bien sûr, aucune de ces positions n'est parfaite et on finit vite par comprendre que la pulka c'est pas fait pour les descentes !!!

Les sensations sont bonnes, la neige est agréable et les conditions météorologiques aussi : pas de précipitations, ciel nuageux avec des éclaircies occasionnelles. Montées et descentes s'enchaînent, les muscles chauffent et le froid ressenti pendant le repas sandwich est oublié... jusqu'à ce qu'on fasse une pause. Le vent nous ramène vite à la réalité.

Après 3h20 de ski nous atteignons le refuge de Landmannalaugar avec un franchissement de rivière délicat pour finir car la source chaude fait fondre la neige et fragilise le pont naturel qui s'est créé. Par sécurité, nous passons en ski sur l'herbe des berges de la source pour atteindre le pont de bois qui l'enjambe : très étonnante arrivée après une après-midi passée sur la neige !

Nous nous installons dans le refuge, prenons un goûter bien mérité puis metton nos maillots de bain pour aller faire trempette dans la source chaude. Quel bonheur de s'immerger dans une eau aussi chaude dans un environnement aussi froid ! La neige nosu entoure et pourtant nous sommes en maillot de bain... dans l'eau à 40 degrés. Evidemment le moment délicat est celui où on doit enlever ses habits chauds... ainsi que celui de la sortie pour se rhabiller. Mais ce ne sont que des détails comparé à l'énorme satisfaction de se baigner après une après-midi somme toute fatiguante. Par contre, la température de l'eau n'est pas constante, par moment des courants bouillants passent et nous obligent à trouver des températures plus clémentes.
Au bout d'1h20, on se motive pour sortir pour aller diner, de délicieux plats liophylisés :-(

Vient ensuite le moment de réparer les premiers bobos, aussi bien physiques que moraux.
Les chaussures de ski sont impeccables contre le froid, par contre, nos pieds ne l'entendent pas de cette oreille et les nombreux frottements font apparaître des ampoules que l'on soigne tant bien que mal.
Pendant ce temps l'une des participantes nous avoue ne pas se sentir à l'aise avec la pulka et songe sérieusement à abandonner. Elle se donne la nuit pour réfléchir, on verra donc demain matin si on continue l'aventure à 10 ou 11...