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Carnet de voyage en Islande

Récit du jour 4 de l'expédition Islande ski de rando et pulka

Landmannalaugar à Hoskuldsskali

caldera en Islande Ce matin le guide nous informe que les pulkas vont être plus lourdes que le jour de notre arrivée au refuge Landmannalaugar, ce qui nous paraît incohérent dans la mesure où nous avons déjà pris plusieurs repas, ce qui aurait, au contraire dû les alléger.

Il nous confie alors que lorsque le minibus nous a déposé au point de départ de l'expédition, toutes les provisions n'avaient pas été débarquées, et ce, afin que notre première expérience avec la pulka ne soit pas traumatisante. Le minibus avait alors poursuivi sa route pour atteindre le refuge avant nous et y déposer la nourriture.
Et comme cela ne suffisait pas, il nous apprend aussi que la première montée, celle située juste derrière le refuge, est si pentue qu'il faudra la faire à pied, les skis fixés sur les sacs à dos ou sur les pulkas !

Heureusement, le moral est toujours très bon et ce matin le soleil brille franchement. La pente est effectivement très raide et l'on sent bien la pulka d'autant que la neige est verglacée. Mais cette difficulté n'étant pas très longue, nous atteignons rapidement un plateau, une caldera (champ de lave) vieille de 600 ans. Le spectacle des roches noires recouvertes de neige est absolument superbe et valait bien les efforts précédents. La traversée de la caldera se fait facilement et dans la bonne humeur. S'en suit une montée assez raide et techniquement difficile car la neige n'est pas stable et a tendance à se dérober sous les skis, ce qui, à cause du poids de la pulka, nous fait repartir en arrière.
Arrivés au sommet, la vue est magnifique. Nous apercevons notamment l'un des sommets que nous avions atteint la veille.

La suite est une succession de montées et descentes relativement faciles jusqu'à un montée en dévers glacée. La pulka bascule rapidement dans la pente ce qui rend très difficile la progression puisque son poids m'entraîne dans la pente et que la glace fragilise mon accroche sur la neige. Finalement, je parviens sur une portion de pente ou le dévers est moindre ce qui me permet de remettre la pulka sur de bonnes traces et de poursuivre plus sereinement.

Au sommet le vent violent nous force à nous vêtir contre le grand froid d'autant qu'une averse de neige s'abat sur nous (il n'y avait pourtant pas l'ombre d'un nuage au début de la matinée).

Nous établissons notre coin déjeuner à toute proximité d'une énorme fumerole. A l'aide des pelles nous creusons une table dans la neige autour de laquelle nous nous asseyons tous, sortons nos thermos et procédons au rituel du repas du midi.
Le confort est au rendez-vous, mais une fois encore, le froid nous oblige à repartir plus rapidement qu'on l'aurait souhaité.

Dès les premiers mètres, la pente s'accentue et la montée va durer de très longues minutes. Depuis ce matin nous avons beaucoup grimpé, et ça continue. J'ai mal aux muscles et la pause repas m'a coupé les jambes, j'ai vraiment du mal à m'y remettre.
45 minutes plus tard, nous voici enfin au sommet mais dans le brouillard. Le guide nous indique le chemin en nous assurant que le refuge est tout proche. Il sent bien que nous sommes tous fatigués et cela se vérifié dès les premiers mètres de la descente dans laquelle nous finissons tous à un moment ou à un autre par chuter.
Finalement le refuge se dévoile, il était effectivement très proche. Mais en ces périodes peu propices au tourisme, il n'a pas été utilisé depuis bien longtemps, si bien que la porte d'entrée est cachée derrière un mur de neige qu'il faudra vingt bonnes minutes au guide pour dégager avec la pelle.

A l'intérieur du refuge il fait très chaud, grâce à la géothermie. Il est alors agréable de s'habiller en tenue plus légère le temps de prendre le goûter mais cela ne dure pas. En effet, il faut faire des réserves de neige pour nous procurer l'eau dont nous aurons besoin pour les repas, la vaisselle etc. Nous voilà donc ressortis avec pelles et récipients que nous remplissons.

L'entente dans le groupe est absolument incoryable. Même après une journée aussi éprouvante, les rires et la bonne humeur prévalent. C'est un bonheur de voyager dans ces conditions.