Récit et photos
Je ne vais même pas essayer de vous faire croire que j'ai décidé, par un beau matin, de partir en voyage en Arabie saoudite parce que c'est une destination que je rêvais de découvrir... non, ce n'est pas la peine car vous ne me croiriez pas ! En gros, on vient à Djeddah pour faire le pélerinage à la Mecque quand on est musulman, pour prendre l'avion lorsqu'on voyage avec Saudi arabia ou pour un voyage d'affaire.
Et c'est à l'occasion d'un voyage professionnel que j'ai posé mes valises quelques jours à Djeddah, la deuxième ville d'Arabie saoudite après la capitale Ryad.
Située sur les bords de la mer rouge, Djeddah est une ville poussiéreuse (le désert est tout proche) en pleine transformation si l'on en juge au nombre de chantiers en cours. Il pousse des buildings un peu partout, l'aéroport s'agrandit de deux pistes et un métro sous-terrain est sur le point de voir le jour.
D'importants travaux avaient également lieu le long de la corniche, laissant penser que la promenade ainsi créée sera de toute beauté... mais je n'en ai rien vu !
Finalement, sous la chaleur écrasante, le Djeddah que j'ai découvert ne m'a pas séduit outre mesure d'un point de vue touristique.
La principale attraction fût le jet d'eau du roi Fadh qui forme une impressionnante fontaine montant à quelques 300 mètres de haut. C'est le plus haut jet d'eau au monde et, devenu l'emblême de la ville, se décline sous plusieurs noms : fontaine de Jeddah, fontaine ou jet d'eau du roi Fadh.
En retombant, l'eau forme un rideau aux formes variables selon le vent et élégamment mises en valeur par un éclairage subtil. Si l'on veut le photographier, l'idéal est de venir à l'heure bleue ou à la nuit noire comme moi lorsque vous n'avez pas le choix (retenu par le boulot !).
Pour se détendre et profiter de cette fontaine artificielle, le meilleur spot que j'ai trouvé est la terrase du restaurant de l'hôtel Intercontinental situé sur la corniche.
J'avais un chauffeur à disposition, ça se fait beaucoup là-bas, à qui j'ai demandé de me faire un tour de ce qu'il y a à voir à Djeddah. Il a rigolé et m'a répondu qu'il n'y avait rien !
J'ai insisté car de toutes manières c'est le dépaysement que je recherchais mais il est vrai qu'il fût difficile de satisfaire ma curiosité.
Je citerai tout de même ce bateau transformé en restaurant ou cette place aux pots de fleurs géants mais c'est à peu près tout.
Enfin, dernier point, même si c'est vrai que l'on croise beaucoup de voitures de grosses cylindrées, des 4x4 rutilants de marques et des voitures de luxe, l'essentiel du parc automobile est plutôt modeste.
Parmi les concessionnaires qui ont pignon sur rue, j'ai même vu Renault et Peugeot ! Jusque-là je ne connaissais que Doha au Qatar comme ville des états pétroliers et je dois dire qu'il y a pas mal de ressemblance quant au rythme du changement, des constructions à tout va et des richesses qui semblent infinies.
J'ai cependant noté une différence de taille : dès qu'on s'éloigne des routes principales, on découvre des quartiers délabrés, sales et plutôt inquiétants, ce que je n'avais pas vu à Doha.