Image de présentation de l'Egypte
Carnet de voyage en Egypte

Récit du jour 4 du séjour en Egypte

Sites de Saqqara et Dachour

site de Saqqara La route pour Saqqara passe par Gizeh ce qui me permet une fois de plus de contempler ces deux chefs d'oeuvres gigantesques que sont les pyramides de Khéops et Képhren.

A la sortie de Gizeh, la route qui longe un bras du Nil se rétrécie et apparaît très vite de moins bonne qualité. On sent que l'on quitte les zones hautement touristiques.
En quelques minutes à peine le décor change. Plus de grands bâtiments, hôtels internationaux, restaurants. Je traverse une succession de villages installés de part et d'autres du Nil.

Le temps semble ici avoir fait machine arrière. Certes je croise des voitures et des camions mais les habitants des villages, eux, se déplacent à dos d'âne ou sur une charette, transportant fruits, légumes ou autres.

Le paysage est plutôt vert : plantations qui bordent la route, arbres le long du bras du Nil. Pourtant si je regarde au loin c'est le désert que je vois, sa sécheresse implacable, ses dunes de sables sur lesquelles rien ne pousse.
Les habitants sont donc totalement tributaires de ce petit bras de Nil.. Malgré ça, cette source de vie est utilisée comme vide-ordure. Par endroits on ne voit même plus l'eau tant la couche d'immondices est compacte. J'y ai même vu une vache morte depuis plusieurs jours à en juger par l'état.
Ce spectacle est à la fois incompréhensible et consternant. D'autant que quelques centaines de mètres plus loin de jeunes égyptiens pêchent à la ligne des poissons qui je n'en doute pas finira dans leurs assiettes !

La route est cependant très plaisante et cela fait vraiment du bien de voir de la verdure.

L'entrée du site de Saqqara n'est qu'à environ deux cents mètres du bras du Nil, mais cela suffit au désert pour y faire régner la loi. Ici, plus de verdure, seulement du sable et des roches datant de l'époque de constructions des tombeaux.

Le site est très étendu et varié. Et contrairement à Gizeh, il n'y a presque pas de toursites, je me balade sur le site sans pression, en toute sérénité, un pur bonheur. La pyramide à degrés de Joser est en maintenance en témoignent les nombreux échaffaudages de bois.

J'en fais le tour en prenant le temps de m'approcher des différents tombeaux puis m'éloigne dans le désert pour finalement rejoindre la pyramide d'Ounas, en piteux état.

L'ensemble du site est remarquable car en plus des trois pyramides de nombreux tombeaux sont accessibles, des murs de hiéroglyphes sont présents sur le site et au risque de me répéter, on n'est pas gêné par le tourisme de masse.

Je prends ensuite le chemin de Dachour pour observer de plus près la pyramide rouge et la pyramide rhomboïdale, bien visibles depuis Saqqara mais pourtant distantes de 10 kilomètres.
On peut visiter l'intérieur de la pyramide rouge via une étroite galerie dans laquelle il faut se plier en deux pour avancer. Très vite je suis saisie par la moiteur des lieux puis une fois arivée dans la première chambre, par une odeur acre, à la limite du supportable. Mais l'excitation d'être à l'intérieur d'une pyramide est plus forte et me permet d'atteindre la chambre dans laquelle devait reposer Snéfou, père de Khéops.

Une fois ressortie, j'entreprends de faire le tour de la pyramide puis envisage de me rapprocher de la pyramide rhomboïdale mais mon chauffeur me signale qu'il n'y a pas de route pratiquable pour s'y rendre.
Tant pis, je n'aurai qu'une vision éloignée de cette pyramide particulière à deux pentes.