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Carnet de voyage à Cuba

Voitures américaines, la fin d'un symbôle de Cuba ?

voiture américaine de Cuba Depuis le 3 janvier 2014, les habitants de Cuba ont le droit et la possibilité d'acheter une voiture neuve ou d'occasion, une liberté dont les cubains sont privés depuis cinquante ans par le régime communiste.
C'est bien évidemment une excellente nouvelle pour la population qui était habituée à faire du neuf avec du vieux, en témoignent les légendaires vieilles voitures américaines rutilantes qui sont entretenues avec les faibles moyens dont les cubains dispose et surtout grâce à la débrouille et au système D.

Renouveller le parc automobile de Cuba

La libéralisation de l'achat de voiture a débuté en 2011 quand Raoul Castro, le frère du leader cubain historique Fidel Castro, décida d'autoriser, sous conditions, les particuliers à acheter une voiture.

Cependant, la liste des restrictions était telle que dans la pratique il était quasiment impossible de se procurer un véhicule. Pour preuve, j'ai recherché sur Internet des informations relatives au transport routier dans le pays. Il semble qu'en moyenne, il y a entre 20 et 28 voitures pour 1000 habitants, à comparer aux 500 pour 1000 habitants en France.

D'autre part, le parc automobile cubain est principalement composé de véhicules datant d'avant 1959, date du coup d'état amenant Fidel Castro au pouvoir. C'est la raison pour laquelle on croise ces superbes vieilles voitures américaines que les cubains entretiennent savamment.vieille américaine de Cuba Pour le touriste elles font le charme de l'île mais il y a fort à parier que les cubains les échangeraient volontiers contre des voitures plus récentes moins gourmandes en énergie et en réparations en tous genres.

Or, mi-décembre, le gouvernement cubain a annoncé que dès les premiers jours de 2014 les cubains pourraient acheter librement une voiture... une véritable révolution !
De nombreux cubains se sont donc mis à rêver aux possibilités offertes par cette nouvelle législation qui allait permettre à la fois de renouveller un parc automobile très vieux, mais aussi de profiter de tous les avantages afférents aux véhicules motorisés.

Une ouverture en trompe-l'oeil ?

Initialement accueillie avec beaucoup d'engouement par le peuple cubain, le soufflé est rapidement retombé dès les premières annonces tarifaires. En effet, le pouvoir cubain garde tout de même la main sur l'achat de voitures puisqu'il impose une taxe à l'import pouvant atteindre 50%.
Les tarifs des véhicules coûtent donc jusqu'à deux fois plus chers qu'en France alors que le salaire mensuel moyen des cubains ne dépasse pas 15€.
La déception est immense pour la population qui entrevoyait une éclaircie et qui rélaise amèrement qu'elle a une nouvelle fois était lurée par un gouvernement passé maître dans les annonces médiatiques trompeuses.

Reste à espérer que le gouvernement cubain saura rapidement réévaluer la situation en diminuant le prix exhorbitant des taxes afin de réellement démocratiser l'achat de véhicules, sans quoi, les vieilles voitures américaines des années 50 ont encore de beaux jours à Cuba !